Le présent ne mérite pas que nous fassions quelque chose pour lui; car ce qui existe peut disparaître en un moment.  C’est pour le passé et l’avenir que nous devons travailler: pour le passé, afin de reconnaître ses mérites; pour l’avenir, afin de chercher à lui donner plus de valeur.



Tous les faux arguments sont valables pour détruire, mais non pour construire.  Ce qui n’est pas vrai n’est pas constructif.



Le moindre des hommes peut être complet, s’il se meut dans les limites de ses facultés et de ses aptitudes; mais les plus beaux mérites sont obscurcis, annulés, anéantis, si cette juste mesure indispensable fait défaut.  Ce mal doit être encore plus fréquent de nos jours; car qui pourrait satisfaire aux exigences d’une époque en progression constante et en perpétuel mouvement?

GOETHE – Maximes et Réflections – traduction de Paul Binoux



‘’ Quiconque manque d’un sentiment de sécurité pour son lendemain ne peut ni penser, ni faire oeuvre qui dure.  De grandes catastrophes dans le passé et un grand repos devant soi, voilà les époques où les esprits se déploient avec la profondeur et le calme qui font la beauté. ‘’
Ximénès Doudan


Le moment sera venu alors de réfléchir sur ce que nous aurons vu, et peut-être d’exprimer, sous forme d’aphorismes, ce que nous aurons pu apprendre sur le comportement des humains, dans une période où leurs destins sont soumis à des détours un peu brusques.
André Siegfried – Maximes – 1943 Paris

Extrait de la collection Librairie Grand-Papa Monceaux